nikudofu

Les recettes japonaises d’Amélie : le nikudofu

Lorsque j’ai fait les courses cet après-midi là, je n’avais rien de précis en tête. Pourtant, il semblerait que mon inconscient se soit exprimé malgré moi, car j’avais trônant dans mon frigo tous les ingrédients requis pour mijoter un délicieux nikudofu.

Amélie aux fourneaux !

En général, c’est mon japonais de mari qui le prépare. Le chef, à la maison, c’est lui. Mais ayant l’estomac dans les talons et aucune nouvelle du chef au bureau depuis 9 heures ce matin, j’ai pris l’initiative (dangereuse) de cuisiner moi-même.

  • Niveau de difficulté : les doigts dans le nez
  • Coût : raisonnable ?
  • Temps : 25/30 minutes

Les ingrédients du nikudoufu

À chaque fois que mon mari cuisine, je me jure de l’observer afin d’apprendre. Manque de pot, il semble que ça coïncide systématiquement avec un passage passionnant d’un bouquin, un moment dramatique dans l’une de mes séries préférées ou un boss de niveau dans le dernier jeu vidéo sur lequel je suis branchée.

Du coup, j’ai commencé par googler la recette en japonais. Je préfère encore l’avoir en japonais qu’en anglais ou en français, parce que je ne reconnais pas toujours les noms des ingrédients traduits.

Un nombre conséquent de recettes apparaissent magiquement (l’internet, c’est toujours un peu magique pour moi, je n’y comprends goutte) à l’écran. Je clique au hasard, mais mon premier choix ne m’inspire pas. « Du gobo ? J’ai pas de gobo moi ! », m’exclamais-je en faisant marche arrière. Le gobo, ou racine de bardane, j’adore. Cependant, c’est pénible à préparer et long à cuir. Le lien d’après m’inspire plus. Les images sont parfaites pour suivre chaque étape.

THE LIEN SIVOUSPLAIT : lien de la super recette (en japonais) afin de rendre à César ce qui est est à César.

Ce plat n’est pas vraiment végétarien friendly, cependant, j’imagine que l’on peut avec imagination et astuce, remplacer la viande par de la simili-viande, sans que cela n’ôte son goût délicieux.

  • De la viande – j’opte toujours pour du haché de porc / boeuf, mais on peut y glisser ce que l’on veut, à mon humble avis.
  • Du tofu – vu que le tofu est quand même un élément principal du plat et – accrochez-vous, dans le nom même de la recette, il est difficile de s’en passer. Sauf si vous êtes en Europe, parce que le tofu, en Europe, il est plus que dégueulasse.
  • Un oignon – un gros.
  • Des champignons – j’ai une prédilection pour les enokitakes et les shiitakes, mais j’imagine que des champignons de Paris, ça passe crème.

Optionnel :

J’adore les légumes japonais, en particulier le renkon (racine de lotus) et le daikon (radis blanc). J’en rajoute donc volontiers. Le mari aime aussi y faire fondre du naganegi (oignon long vert).

La sauce du nikudofu

Côté sauce de cuisson, j’ai suivi à la lettre (une fois n’est pas coutume) les indications. Mon mari, plus attentif et veillant au grain, aurait sans doute réduit les quantités. J’utilise les mesures japonaises, donc comptez 15 ml pour une cuillère.

  • 5 cuillères de sauce soja
  • 4 cuillères de mirin, ce vinaigre japonais
  • 4 cuillères de sake de cuisine
  • 2 cuillères de sucre (que j’ai réduites à 1)
  • 100 ml d’eau (j’en rajouterai au cours de la cuisson, ayant peur que cela soit trop sec)

La préparation (du nikudofu, si vous n’aviez pas suivie)

J’étais partie pour prendre une casserole, comme le fait mon mari, mais la recette en ligne indique une poêle de 26 cm. Épouse indigne, j’opte pour obéir auzinternets.

En cuisine, je suis moyennement habile, et ma parade est de préparer les ingrédients à l’avance. Je scrolle donc les photographies illustrant la recette pour couper tout bien comme il faut.

Les zillustrations (qui viennent de César) :

nikudofu

nikudofu

D’abord, il faut mélanger tous les ingrédients de la sauce dans la poêle et commencer par rajouter les oignons. Lorsqu’ils prennent une jolie couleur dorée, l’auteur préconise de faire chauffer la viande puis de l’ôter de la poêle. Ayant pris de la viande hachée, je me voyais difficilement la retirer du feu.

nikudofu

nikudofu

Il faut ensuite repousser les oignons (et moi la viande) pour déposer les morceaux de tofu. Vous ajoutez les champignons sur le dessus comme illustré ci-dessous.

nikudofu

nikudofu

Ensuite, je ne suis plus bien sûre, parce que je n’ai pas regardé l’heure et que je me suis versé un verre d’umeshu entre temps, mais je crois qu’il faut faire mijoter à feu moyen pendant quoi, 10 minutes ? Enfin, vous verrez à vu de nez, hein. Ah oui, il faut couvrir – l’auteur a un joli couvercle en bois, typique japonais. Je vous rassure, un couvercle classique en métal fait son affaire. Enfin mon affaire – du moment que ça couvre.

Oups

J’oubliais, mais il est préférable de lancer la cuisson du riz avant de vous mettre à préparer le nikudofu. Parce que bon, le nikudofu, à tout casser ça prend 30 minutes et mon autocuiseur de riz, tout aussi puissant qu’il soit, nécessite au moins 36 minutes avec le mode cuisson rapide. Je ne vous parle même pas du programme pour le riz complet (appelé genmai) qui requiert 81 minutes.

nikudofu

Servez sur ou à côté de votre riz et dégustez !

Je dois vous avouer que j’étais assez satisfaite de moi-même. J’ai réussi ce plat du premier coup sans foutre le feu à la cuisine (ou à mes torchons…) et sans rien brûler. Bien entendu, sans nous empoisonner non plus.

Voilà.

Avez-vous envie de découvrir d’autres recettes japonaises ? Faites-le moi savoir en commentaire !

2 Comments to “Les recettes japonaises d’Amélie : le nikudofu”

  • Amandine

    Sacré César. Un cuisinier hors-pair.

  • Emilie

    Je suppose que pour la version végé, on peut simplement se passer de viande? ça a l’air très bon, par contre j’ai l’impression que c’est toujours le même mélange soja/mirin/sucre dans les recettes japonaise (j’en cuisine souvent)

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