La Librairie Yōkai

Le podcast Japon de l’année : La Librairie Yōkai

La Librairie Yōkai est LA découverte podcast de l’année.

Et votre nouveau rendez-vous mensuel.

Oui, rien que ça. Depuis janvier 2019, Amandine (qui écrit ici) et Mathieu (Podcast Mensetsu) forment un duo d’enfer animant avec passion et rires le tout premier programme entièrement dédié à l’imaginaire japonais. 

Si le mot yōkai ne vous évoque pas (encore) grand chose, je parie que vous en connaissez sans même le savoir ! Les légendes urbaines japonaises se retrouvent en effet dans l’animation, les jeux vidéos, le cinéma… Bref, dans la pop culture nippone avec laquelle de nombreuses générations ont grandi depuis les années 70/80. 

Les yōkais pour les nuls

Avant d’écouter la Librairie, le mot yōkai m’évoquait l’image du mignon Tanuki ou du Kappa un peu bêta (si j’avais su…). En somme, des apparitions rigolotes et mignonnes, effrayantes mais pas trop. Ce sont les yōkais que l’on croise dans l’animation Pompoko des studios Ghibli ou encore dans le manga et série animée Natsume Yujincho dont je suis fan.

Cependant, ces créatures ne sont pas toujours nos amis. Croiser leur route peut vite tourner au cauchemar et dans bien des cas, le seul échappatoire à vos tourments semble être la mort. Le terme même de yōkai recouvre en réalité tout un ensemble de créatures que les hommes ont craint et respecté pendant des siècles : les fantômes (yurei), les esprits vengeurs (onryou) monstres et démons (oni). Ces forces d’un autre monde passaient la frontière poreuse avec le monde des hommes pour venir leur causer bien des misères. 

En un sens, le yōkai est la manifestation d’un sentiment d’horreur, d’épouvante, d’inquiétude ou encore de surprise face à quelque chose de mystérieux, d’étrange.

C’est un son, une odeur, une impression. Un désastre que l’on ne peut expliquer si ce n’est en évoquant une manifestation surnaturelle. Finalement, comme dans bien des folklores, l’histoire de ces monstres japonais s’ancre en fait dans le réel. Le surnaturel est là pour colmater les brèches de notre compréhension du monde.

Ces créatures hantaient le folklore japonais depuis la nuit des temps. Mais c’est véritablement lors de l’époque Edo, alors que l’imprimerie se développe au Japon, que l’art nippon commence à s’emparer de ce sujet. Les artistes inondent le marché avec des estampes de yōkais. Ce sont ces illustrations qui fixent la représentation des yōkais tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Le recul des anciennes croyances japonaises a estompé quelque peu la réalité du monde des yōkais. Mais des croyances que l’on se transmet de génération en génération à voix basse sur un coin tatami, ils sont passés à la fiction. Et depuis quelques années, l’intérêt pour la culture yōkaï explose au Japon. Manga, anime, expositions artistiques, de nombreuses oeuvres mettent en scène des animaux changeant de forme, des esprits de la nature, des fantômes ou encore des goules…

Chaque mois, un nouveau yōkai à découvrir

Derrière chaque épisode, il faut saluer un gros travail de recherche de source et ressources en japonais, qu’Amandine et Mathieu se proposent de décrypter derrière leurs micros, tout en partageant de très bonnes références culturelles. À votre tour ensuite, d’aller explorer le sujet en lisant un manga, en regardant un film ou en jouant à un jeu chaleureusement recommandé (Se…ki…ro…).

Yōkai oblige, attendez-vous à frissonner un peu… 

Le premier épisode nous met sur la piste de la Kuchisake Onna, un fantôme vengeur qui s’en prend aux hommes seuls dans l’obscurité de la nuit (tremblez messieurs). S’améliorant d’épisode en épisode, ils ont ensuite abordé le mythique (et imprononçable) Gashadokuro, la glaçante Yuki Onna, le Karakasa Kozo, la Rokuro Kubi (demandez donc à Mathieu de prononcer son nom 5 fois de suite)… 

Avec au bas mot une bonne centaine de yōkais relativement connus à présenter, la Librairie Yōkai, c’est la promesse de nombreux, très nombreux épisodes plein de bonne humeur de fous rires… Et de blagues parfois un peu sous la ceinture. 

 Librairie Yōkai Bingo

Si tous les épisodes sont franchement bien, on applaudit le numéro 5. Consacré au Tengu, membre du top 3 des yōkais préférés des chasseurs de fantômes japanophiles, cet épisode a été enregistré après un travail minutieux de recherche et de définition.

Amandine et Mathieu ont su assez vite trouver leur rythme et l’alchimie est dans nos oreilles. 

Des collaborations et des épisodes spéciaux – pour plus de bonheur ! 

Parce que la Librairie Yōkai envoie du lourd, elle s’est fendue un épisode 6 en collaboration avec d’autres podcasteurs. Charles et Mathias d’Inspiré de Faits Réels et du Bureau des Mystères, se joint à nos animateurs préférés pour parler d’un esprit vengeur que les cinéphiles reconnaîtront peut-être, Kayako Saeki. On croise cette terrifiante apparition dans la série de films Ju-on (Japon) / The Grudge (US). Une plongée passionnante dans le monde des fantômes qui nous veulent du mal et de la représentation de Kayako dans la culture populaire. 

Et cet été, en l’honneur du jour des yōkais (le 8 août), Amandine et Mathieu ont aussi tourné une émission très très (très) spéciale avec plein de chouettes invités venus raconter des histoires à vous faire allumer les lumières le soir, des fois que.

À l’occasion de cet enregistrement auquel j’ai eu l’honneur de participer, j’ai parlé des légendes urbaines des écoles japonaises. Un vaste sujet sur lequel je m’attarderai certainement dans un prochain article. 

Où retrouver la Librairie Yōkai ? 

Amandine fait un travail fantastique pour faire connaître la Librairie sur les plateformes de podcasts et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter).

Vous n’avez donc vraiment aucune excuse pour ne pas retrouver les épisodes et mettre des étoiles (5 de préférence) ! 

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5 Comments to “Le podcast Japon de l’année : La Librairie Yōkai”

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