Kyu Sakamoto, l’irresistible crooner japonais
- Amélie Marie
- 18 juin 2015
- Japon
Fascinée par le Japon depuis l’enfance, jusqu’ici seul l’univers de la musique me laissait de marbre – à l’exception d’une sombre époque de mon adolescence, ainsi qu’à l’exception de la musique traditionnelle. Mais j’ai tout de même un chanteur fétiche, Kyu Sakamoto, aux ballades et chansons rock’n’roll entrainantes, qui transmettent ce je ne sais quoi de bonne humeur. Pour l’époque – les années 60, Kyu Sakamoto a réussi l’exploit de se hisser au top du Billboard 100 américain.
Son surnom, Kyu (signifiant 9) vient du kanji de son prénom (九) mais aussi de sa position de neuvième enfant dans la fratrie Sakamoto. Pendant trois ans, second chanteur d’un groupe de pop, il finit par claquer la porte, vexé de ne pas être meneur. S’il a eu un temps en tête de faire des études, il y met fin lorsque son second groupe musical devient populaire et leur chanson, un hit. Il signe avec une maison de disque pour une carrière solo.
J’en avais déjà parlé dans un précédent article, mais s’il est connu internationalement, c’est pour ce fameux titre « ue o muite arukou », que certains d’entre vous connaissent peut être sous le nom de « sukiyaki ». Découvert par un producteur anglais, le titre est rapatrié à Londres, puis diffusé dans le monde anglophone sous ce nom plus « aisé » à comprendre côté occidental. C’est un succès incroyable pour un chanteur asiatique, alors que le titre se place premier des classements américain lors de l’été 1963. La chanson de Kyu Sakamoto se maintiendra en tête du classement pendant 3 semaines de gloire. Fort de cette renommée, il fait une tournée mondiale en août de cette même année, participe à des émissions américaines, et sort un album à l’international. Son deuxième titre le plus connu est « shina no yoru » (China Nights).
Kyu Sakamoto connut une fin tragique lors du tristement célèbre accident du vol Japan Airlines 123, qui s’écrasa à 100 kilomètres de Tokyo le 12 août 1985, causant la mort de 520 personnes.
J’ai découvert Kyu Sakamoto, gamine, en explorant les méandres d’internet. Les rares titres que je connaissais à ce moment là me faisait sourire – je trouve que certaines ballades sont pleines d’humour et de joie de vivre. Il est d’ailleurs surprenant pour moi de découvrir que beaucoup se révèlent en fait très mélancoliques (voir exprime une dimensions dépressive dans le cas de sukiyaki!), à propos d’amour absent, perdu, ou jamais connu.
Peut-on (vraiment) dire au revoir en japonais avec sayonara ? | Amelie Marie In Tokyo
[…] vous laisse sur cette très belle ballade de Kyu Sakamoto, Sayonara […]