France – Japon : reconnaissance mutuelle des diplômes
- Amélie Marie
- 15 juin 2014
- Japon
Le 5 mai 2014 a France et le Japon ont signé une importante convention à propos de la reconnaissance mutuelle des diplômes. Publié le 31 mai, ce texte est valable pour 8 ans. Il promeut dans un esprit de réciprocité, « les échanges dans le domaine de l’enseignement supérieur entre la France et le Japon« .
L’objectif ? Leur permettre de pouvoir compléter ou finir les études dans un établissement de l’autre pays. Si dans les chiffres, peu de français partent étudier au Japon (moins de 800 chaque année), dans les faits, beaucoup seraient prêt à faire le grand saut si les barrières étaient levées. C’est là le résultat de la politique d’ouverture du pays, souhaitant une mobilité accrue des étudiants d’ici 2020. Au programme, la multiplication des programmes en anglais et le règlement des soucis administratifs. S’ajoute enfin la reconnaissance mutuelle des diplômes et l’obtention des visas, étape indispensable du processus d’échange.
Cette convention est une première entre les deux pays. Elle sera amenée à évoluer en fonction des résultats de l’échange. Dans 2 ans, un comité de suivi se réunira afin de faire le point et de faciliter le dialogue entre les parties.
Quels établissements sont-ils concernés par la reconnaissance mutuelle des diplômes ?
À l’exception de 4 filières précisément désignées (médecine, pharmacologie, odontologie et vétérinaire), la convention définit les critères de reconnaissance mutuelle des études, diplômes et crédits accordés aux étudiants.
Actuellement, les établissements concernés pour la France sont les membres de la CPU (conférence des présidents d’université) et CDEFI (conférence des écoles françaises d’ingénieurs), listés en annexe du document. La plupart des Universités françaises et grandes écoles y sont inscrites. Côté Japon, ce sont les établissements membres de la JANU, Japon Associated National Universities, qui font partie du programme de reconnaissance mutuelles des diplômes.
Si cette convention facilite désormais les choses pour tous les étudiants souhaitant se rendre au Japon pour leurs études, la partie n’est pas pour autant gagnée d’avance.
Comment partir étudier au Japon ?
Option 1 : partir étudier le japonais en école de japonais.
Option 2 : partir directement inscrit dans un établissement japonais.
Après l’équivalent de notre baccalauréat, l’entrée des établissements supérieurs japonais est soumise à des concours très difficiles. En effet, ils couvrent de nombreuses matières (histoire, mathématiques …). Si les lycéens fraîchement diplômés esquivent cette difficulté, ils doivent déposer un dossier auprès de l’établissement japonais. Ce dernier se réserve le droit de le refuser. Autant dire que le candidat devra démontrer de solides capacités linguistiques, scolaires… Sans compter la possession de moyens financiers conséquents (coût moyen d’une année universitaire, 6000€). Obtenir un diplôme japonais nécessite la bagatelle d’au moins 2 millions de yens. Soit environ 15 500€, sans les nombreux manuels et autres équipements nécessaires à la poursuite de vos études.
Quels sont les niveaux d’études requis ?
- Premièrement, doté d’une licence, vous pensiez pouvoir entrer en Master ? Détrompez vous. Le cycle Gakushi, équivalent de notre licence, est calqué sur le système américain des 4 années de Bachelor studies. Votre licence tout juste en poche, vous pouvez prétendre à la 4ème année de Gakushi dans votre domaine de formation. Là encore, l’entrée se fait sur dossier solidement constitué.
- Deuxièmement, se pose la question de l’accès en Master (Shûshi). Seuls les détenteurs d’une première année de Master peuvent prétendre à postuler pour un cycle Shûshi sur dossier.
- Troisièmement, pour les accro des bancs universitaires, l’accès en doctorat (Hakûshi) est conditionné par la possession du diplôme shûshi ou du grade de Master.
Finalement, la balle est désormais entre les mains des aspirants étudiants français, désirant étudier sur des campus compétitifs, dynamiques et très bien équipés, avec en plus le bénéfice de nombreux clubs étudiants très actifs créant une véritable communauté étudiante.
tunimaal13
C’est un premier pas, mais ce n’est pas le plus important, et les universités japonaises le savent. Il leur faut encore changer la date de la rentrée d’avril à septembre pour s’adapter au modèle occidental et ainsi attirer plus d’étrangers.
ladyelle134
Ma grande qui a 15 ans dépose demain son dossier pour passer 1 an au Japon (en première option) dans une famille d’accueil…. 😉
J’espère que son dossier sera accepté !
Amélie-Marie
Génial ! C’est vraiment l’idéal de partir à cet âge là. Je croise les doigts pour elle et cette occasion en or :D.