Faire une demande d’extension de séjour au Japon
- Amélie Marie
- 12 septembre 2016
- Japon
La procédure de demande d’extension de séjour au Japon est relativement facile, mais l’on peut vite se perdre dans les papiers à remplir ! Par ici le guide.
Tic. Tac. Tic. Tac.
Ma période de séjour au Japon arrivait une nouvelle fois à sa limite. Il était donc temps de demander mon extension de séjour au Japon. Depuis le mois de juillet, l’idée de remplir de nouveau les papiers de l’immigration me collait des sueurs froides. En vérité, ce n’est pas si sorcier. En pratique, on reste un peu dépassé par la paperasserie et les cases à cocher. Remplir des dossiers administratifs ne fait pas partie des activités taguées « détente ». En général.
(Si tel était votre cas, je pense qu’il vous faut d’urgence une thérapie.)
Pour ceux et celles qui seraient concernés par une demande d’extension de séjour au Japon, voilà le lien officiel (anglophone). En effet, il ne s’agit pas d’un renouvellement de visa, mais bien d’une extension. Si vous avez le niveau ou un compagnon japonais, faites un tour du côté du site en japonais, histoire de vérifier la liste des documents demandés dans votre cas particulier.
Attention !
En effet, vous trouverez différents formulaires d’application selon votre statut au Japon. Ne vous trompez pas dans les papiers à remplir et les pièces à fournir.En ce qui me concerne, je dois opter pour le formulaire N°13, épouse d’un citoyen japonais. Petit conseil… N’essayez pas leurs versions excel ! Je ne sais vraiment pas ce qu’ils ont branlé avec (pardonnez-moi l’expression), mais elles sont inutilisables. Les formulaires de demande ne sont pas toujours très évidents à comprendre. Par exemple, dans le cas du visa d’époux, si vous avez une activité, vous n’avez pas à remplir la partie « supporter« . En revanche, vous devez nécessairement fournir les informations d’un garant.
La liste des documents à fournir pour une extension de visa d’époux se trouve ici en anglais et là en japonais. La version anglaise est assez courte et très peu explicite dans mon cas.
Il faut principalement :
- Prouver le mariage avec le registre japonais (戸籍謄本). On a beaucoup discuté avec les amis dans ce même cas, certains m’ont dit que ce registre devait dater de moins de 3 mois. J’ai déposé ma demande avec un koseki datant de plus d’un an (on ne change jamais une équipe qui gagne) et ils n’ont fait aucune remarque.
- Prouver son adresse postale avec le certificat de résidence (住民票). Là encore, aucune indication sur le site, mais il semble que le certificat doive dater de moins de 3 mois. Comme on peut facilement se le procurer en mairie pour 200 yens, j’ai fourni un certificat récent.
- Prouver ses revenus. L’immigration demande à voir une copie de votre imposition. Cette année (gloire) j’étais en mesure de fournir ma feuille d’impôt de l’année dernière. Ils ont ralé parce que je n’ai pas donné celle de mon mari. Afin de justifier mon revenu mensuel, j’ai aussi fourni une copie de mon contrat de travail. J’ai bien fait, car l’officier a demandé à voir une preuve de mon salaire. Le salaire mensuel ou les revenus mensuels à disposition, doivent être indiqués sur le formulaire de demande.
- Une photo d’identité datant de moins de 3 mois. Pour le coup la règle est clairement écrite sur le site (côté anglais et japonais).
- Dans le cas du visa d’époux apporter une lettre de garant.
- Apporter votre passeport et votre carte de résident actuelle.
En quelle langue faire votre demande d’extension de séjour au Japon ?
Le formulaire est écrit en japonais et anglais. J’ai fait le choix de tout rédiger en japonais. Ce qui n’est pas évident quand votre lieu de naissance est Saint-Sébastien Sur Loire et que vous devez l’écrire en katakana. Je me suis appliquée afin de rendre un formulaire propre et lisible. Les officiers sont débordés et apprécieront de ne pas avoir à trop souffrir à la lecture du dossier. Ils m’ont tout de même demandé d’écrire mon nom en alphabet, au-dessus des katakana.
J’ai déposé mon dossier aux bureaux de Tachikawa un mercredi matin. J’étais la seule et je suis passée tout de suite. En revanche, c’était la première fois que l’officier me pose autant de questions : depuis combien de temps je suis au Japon, mes impôts correspondent à quoi exactement, quel est mon statut dans mon entreprise, où est mon mari… . Il est vrai que mon cas est atypique, mon époux japonais ayant décidé de prendre un CDD à l’ambassade du Japon de Tachkent. Si ça peut en intéresser certains, je n’ai pas eu de difficultés relatives à notre vie de couple à distance. Il a pu être mon garant malgré son séjour à l’étranger. En revanche, mon mari est toujours sur mon certificat de résidence et il a fourni un lettre explicative sur son CDD.
Je suppose que ce mini entretien n’est pas sans lien avec ma demande d’une extension de 5 ans. Passer de 1 an de séjour à 5 est probablement impossible, mais je me suis dit qu’ils couperaient peut être la poire en deux, pour m’accorder 3 ans. Dans le pire des cas je recommence l’année prochaine…
Je serai vraiment curieuse de savoir comment se déroule une extension de séjour au Japon sous un autre statut, notamment le visa de travail. Aussi n’hésitez pas à me laisser un commentaire ou à ajouter votre expérience !
Xavier
Salut , as tu le lien de la lettre de garant stp ?
Styven
Salut!
J’ai fais une nouvelle fois ma demande d’extension de visa pour la troisième année consécutive (c’est pas chiant du tout d’ailleurs -.-)
Mais le truc c’est que lors du dépôt du dossier, j’ai oublie de donner le timbre fiscal et on me l’a pas demande non plus.
J’ai fini par téléphoner genre deux semaines après quand je me suis rendu compte que le timbre était toujours dans mon portefeuille et l’employée m’a dit que je pourrais le donner au moment de la réception du visa.
Vous en pensez quoi? Je m’inquiète un peu :/
ameliemarieintokyo
Pas d’inquiétude à avoir ! 🙂 J’ai toujours donné le timbre fiscal lors de la réception de la nouvelle zairyu card. Et je compatis pour le nombre de dépôt… Je vous souhaite d’avoir 3 ans cette fois !!
Kevin
Merci pour cet article, je suis en plein dedans et je commence un peu à avoir le stress qui monte ! ^^
Je pensais aussi demander 5 ans pour avoir 3, on verra ce que ça donne…
ameliemarieintokyo
Ça devrait bien se passer ! 🙂 C’est une extension à la suite d’un visa de travail ? Si oui, il me semble que tu pourrais avoir 5 ans en fonction du salaire et de ton niveau de formation 🙂 (peut-être que je me trompe aussi et que c’est la roulette russe…).
Kevin
J’espère haha. Oui c’est ça. C’est pas avec mon salaire que je vais avoir 5 ans alors je crois xD
Vincent
Bonjour,
Je suis actuellement chercheur à Okinawa et j’ai effectué ma demande de renouvellement de visa (de travail) il y a un mois donc je connais la procédure. Je précise que je suis au Japon sous le statut de « Professor ».
Voici la liste des éléments à fournir :
1. Application form with ID photo
2. Certificate of Employment (Obtain from HR office)
3. Tax and wages statement (Obtain from HR office)
4. Passport
5. Residence card
6. Fiscal stamp of 4000 yens.
Bref, c’est vraiment très simple de réunir les documents car c’est l’employeur qui s’occupe de fournir les documents relatifs aux taxes et à l’emploi.
Au niveau du délai, j’ai déposé la demande au bureau de l’immigration d’Okinawa (à Kadena) le vendredi matin et on m’a dit que cela devrait prendre environ une semaine. Le mardi, deux jours ouvrés plus tard, j’ai reçu un appel me disant que ma nouvelle carte de résident était prête.
Au niveau de la durée de la carte de résident, c’est 1 an, 3 ans ou 5 ans en fonction de la durée du contrat de travail. Je suis arrivé il y a un an avec un CDD de 1 an donc j’ai obtenu une carte de résident valide 1 an. Mon contrat de travail a été renouvelé pour environ un an et demi, donc j’ai obtenu une carte de résident valide 3 ans. Cependant, ne croyez pas que cela signifie que j’ai le droit de rester 3 ans au Japon. Cela signifie juste que je n’ai pas besoin de faire une nouvelle demande de carte de résident dans les 3 ans à la condition stricte que je sois bien employé au Japon. En cas de fin de contrat de travail, il faut avertir le bureau de l’immigration pour faire changer la nature du séjour. Ainsi, on passe du statut de visa de travail à celui de visa touristique et il faut avoir quitté le territoire japonais dans les 3 mois (sauf si on retrouve un travail je suppose). Il est assez peu recommandé de jouer à rester plus longtemps que 3 mois ou « d’oublier » de signaler son changement de statut au risque de se voir infliger une interdiction de territoire pour une durée de X années.
Si vous avez des questions relatives au visa de travail au Japon, je suis à votre disposition !
Bonne journée,
Vincent
Lydia
super article, merci pour les infos
ameliemarieintokyo
Bonjour Lydia,
merci beaucoup! C’est très gentil :).