Le chanko nabe, le repas des sumotoris
- Amélie Marie
- 21 janvier 2017
- Société et Culture Japonaise, Voyage
Cet article au sujet de la recette du chanko nabe a été commandé par All Nippon Airways. Mais je vous invite à rester découvrir la culture et la gastronomie japonaise !
Le saviez-vous?
Le sumo est un sport de lutte japonais très populaire ! Il se caractérise par le gabarit des lutteurs et les rites traditionnels entourant les tournois. Les lutteurs, vêtus d’un simple pagne (mawashi) s’affrontent en tentant de pousser l’adversaire hors du ring. Si en France on appelle les lutteurs « sumotori », ce terme est en réalité rare au Japon ! On lui est préfère l’appellation « rikishi » (personne instruite dans le domaine de la force).
Si l’on me dit chanko nabe, je pense Quartier Ryogoku !
Ryogoku est un quartier de Tokyo se trouvant le long de la rivière Sumida. Une grande partie des équipes de sumo y habitent. C’est pourquoi il est considéré comme le quartier du sumo professionnel. Vous y trouverez l’arène Ryogoku Kokugikan (« hall du sport national ») construite en 1909. Très grande, elle peut accueillir jusqu’à 11000 spectateurs. C’est dans cette arène que se tiennent les tournois de sumo de Tokyo en janvier, mai et septembre. J’ai eu par deux fois l’occasion d’aller voir des tournois et c’est toujours un sacré spectacle !
Comment acheter ses tickets (anglais)
Par ailleurs, Ryogoku est aussi un lieu de découverte culinaire, avec le fameux chanko nabe. C’est le plat de base des lutteurs de sumo afin de gagner en masse corporelle. Il s’agit d’un nabe dans lequel mijotent des légumes, du tofu et de la viande mais aussi du poisson, des fruits de mer, des udons (nouilles japonaises). Beaucoup des restaurants de Ryogoku sont d’ailleurs tenus par des lutteurs à la retraite ! Par exemple, partons à la rencontre de Satoshi Kitayama, un ancien rikishi, qui nous parle de ce plat qu’il affectionne et qu’il fait découvrir dans son restaurant. Une vidéo qui donne faim !
Chanko nabe, le repas des champions
Satoshi Kitayama nous apprend qu’il n’existe pas « un » goût de chanko nabe, car finalement, chacun le prépare un peu à sa sauce. Pour les gourmands, voici une recette simple à suivre. Seul le bouillon peut être difficile à préparer lorsque l’on est en France. Heureusement, Internet regorge de variantes, plus ou moins faciles à réaliser selon les ingrédients.
Ingrédients (2, 3 personnes)
300 g de blanc de poulet
200 g de chou chinois
150 g de radis géant daikon
Fêves germées
1/2 carotte
1 poireau
4 champignons shiitake (ou autre!)
Tofu, tofu frit
La recette traditionnelle inclut des boulettes de poulet :
200 grammes de poulet haché
un petit oignon
un jaune d’œuf
une cuillère à soupe de maïzena
Gingembre (râpé ou haché)
Sel, poivre
Huile de sésame
Bouillon :
1 L d’eau
80ml de sauce soja
*quantité souhaitée* de dashi
1 cuillère à soupe de mirin, sake d’assaisonnement
Sel, poivre
Recette
- Coupez les légumes: carotte en lamelles, poireau en tranches biseautées, daikon en petits morceaus, shiitake en deux sans les pieds, le chou en petites feuilles. Le poulet et le tofu sont aussi coupés en petits morceaux.
- Portez le bouillon à ébullition. Ajoutez le poulet. Lorsque l’ébullition reprend, laissez mijoter quelques minutes à feu doux. Puis ajoutez les ingrédients un à un en commençant par ceux dont la cuisson est longue (radis, carotte). Laissez mijoter jusqu’à ce que les légumes soit attendris. Vous pouvez gouter le bouillon pour ajuster l’assaissonnement.
En pratique
La recette traditionnelle comporte du tofu frit, mais aussi beaucoup plus de viande, vous l’aurez compris ! Dans ma toute petite cuisine, je me suis démenée comme j’ai pu pour concocter ce délicieux plat. Côté recette, je suis un peu aventureuse et surtout, pas trop regardante sur les dosages. Je pense que les japonais seraient effarés de me voir faire le bouillon « à vue de nez ».
D’ailleurs, j’ai éliminé le chou parce que je n’en suis pas fan. J’ai aussi préféré attendre le dernier moment pour le tofu. Résultats ? Eh bien je suis surprise, c’était super bon ! D’après mon mari japonais, il est « impossible de rater un chanko nabe« . Le petit plus ? Ce plat est encore meilleur le lendemain, bien réchauffé.
Is Japan cool ?
Un grand oui ! Je peux râler de temps à autre dans ma vie quotidienne tokyoite, néanmoins la culture japonaise me fascine et me passionne. Je peux même la résumer en un proverbe : ichigo ichie (一期一会). Littéralement « un instant, une rencontre », ce proverbe nous rappelle que chaque rencontre est une occasion unique, mais aussi une question de « maintenant, où jamais ». Ichigo ichie, c’est le nom judicieusement choisi pour cette belle campagne vidéo développée par ANA en partenariat avec Great Big Story, afin de susciter la curiosité à l’égard du Japon. Les étrangers sont invités à découvrir la culture japonaise de manière ludique, en particulier, sa gastronomie.
ANA & Moi
J’ai voyagé pour la toute première fois voyagé avec ANA en décembre 2016. Je rentrais en France pour les fêtes de fin d’années. Au Japon, nous n’avons pas beaucoup de jour de congés, aussi, je favorise les compagnies aériennes qui m’offrent le trajet le moins pénible pour ma province. Je n’avais pas de compagnie favorite cependant ces dernières années j’avais privilégié Air France pour mes vols internationaux.
Cette année là, alors que je cherchais mon billet aux alentours de Novembre, j’ai constaté que les prix étaient assez élevés. En plus, on me proposait la liaison Paris – Nantes en train uniquement. Pour l’avoir expérimenté une fois, je me suis jurée de ne plus jamais faire cette erreur ! Je souhaitais aussi ramener beaucoup de bagages. Ayant signé mon contrat de travail, je ne peux désormais rentrer en France qu’une seule et courte fois par an… C’est pourquoi mes retours se transforment en mission de ravitaillement !
Un service impeccable
En glanant des informations sur le net, j’ai appris qu’ANA offrait 2×23 kilos de bagages (même sur les billets éco les moins flexibles). Ma correspondance en France étant assurée par Air France, j’ai tenu à bien vérifier qu’Air France accepterait mes deux valises. Le service client ANA par email (formulaire de contact en ligne) a été très diligent et rapide. J’ai eu ma réponse en moins de 24 heures, me certifiant que les règles de la compagnie assurant le tronçon le plus long (Paris – Tokyo) s’appliquaient sur le reste du trajet.
J’ai eu à les contacter de nouveau alors qu’ayant renouvelé mon passeport, mon nom d’épouse se trouvait désormais à côté de mon nom de famille. Je souhaitais être rassurée quant à mon billet. Service impeccable. ANA est aussi très réactif sur Twitter, où ils peuvent répondre à vos questions quasiment instantanément. Ils ne sont pas au 5ème rang mondial pour rien.
Je ne passe jamais par les agences en ligne et achète mes billets directement à la compagnie aérienne. J’ai beaucoup apprécié la navigation sur le calendrier, qui permet de choisir la meilleure combinaison date/prix. Et alors que j’ai acheté mes billets à peine un mois et demi avant le départ, les prix étaient tout à fait corrects, considérant la période de Noël (820€ environ).
Rien à signaler sur les vols internationaux, qui se sont très bien passés. J’ai eu la chance que mon avion ne soit pas trop bondé lors de mon départ, ce qui rend toujours un vol plus agréable. Le personnel est souriant et serviable. Peut-être est-ce fait à bord d’autres compagnies, mais les hôtesses passaient très régulièrement avec des pichets d’eau et de jus de fruit – y compris lorsque les lumières étaient éteintes.
Entre les possibilités offertes pour les bagages, la compétence du service client et l’amabilité des équipes, je pense garder ANA pour mes prochains vols !
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Philippe
Pour ce qui concerne ANA je signe avec toi. Avec Air France c’est fini car prendre le risque d’une énième grève le jour du voyage.
ameliemarieintokyo
N’est-ce pas ! 🙂 j’avoue avoir toujours la trouille de ce souci. Je ne peux rentrer qu’une fois par an alors je tolère mal les retards ou vols annulés.
Sylvain
salut,
Tu as déjà dû faire plusieurs aller/retour entre la France et le Japon, je trouve donc surprenant que tu n’ai appris la politique des 2 bagages de ANA et d’autres compagnies aériennes que lors de ton dernier voyage.
Pour ceux que cela intéresse, sachez que Japan Airline et Air France offre aussi les 2 bagages de 23kgs en éco et vol direct depuis la France, je l’ai personnellement expérimenté en 2011 pour JAL et 2014 pour AF.
Je crois savoir que la Lufthansa le propose aussi, vu qu’il est le pendant européen de ANA du tandem AF/JAL, mais attention pour ce qui parte depuis Paris cela veut dire une escale à Francfort.
Si vous devez acheter vos valise pour un éventuelle voyage, privilégiez des sets de valises gigogne, cela permet de partir léger avec une valise (la seconde étant dans la plus grosse) et de revenir avec 2 pleines.
Bon courage pour tes posts journaliers, j’apprécie le changement de format dernièrement, un mix des 2 devrait maintenir un bon équilibre pour éviter de tomber dans la répétition.
Sylvain
ameliemarieintokyo
Bonjour Sylvain, merci de votre passage et d’avoir pris le temps de partager votre expérience! Je suis surprise que cela vous surprenne ;)! Pendant longtemps j’ai pris Air France en n’ayant le droit qu’à un seul bagage de 23 kg. Je me rappelle même avoir dû parlementer il y a deux ans à cause d’un kilo en trop. Je pense que c’est l’une des dernières compagnies à avoir mis en place les 2 bagages de 23. Lorsqu’on habite en province, on a pas accès à toutes les compagnies d’une part, et il faut pouvoir trouver des vols intéressants sur des périodes limitées. Je ne peux pas me permettre le luxe de perdre du temps en escale :). Je privilégie donc la compagnie qui m’offre le meilleur temps de vol! Cette fois-ci Air France ne me proposait que le TGV comme liaison sur mes dates, donc ANA m’a vraiment tirée d’affaire.