365 Jours de Tokyo: Jet Lag
- Amélie Marie
- 17 janvier 2017
- Vie quotidienne
Samedi, 9:00
J’ai vaguement entendu mon réveil et ses trois rappels, avant de sombrer dans un profond sommeil que même le ronronnement du climatiseur ne dérange pas. Au diable mon yoga, le ménage et les courses, je tourne à l’heure française.
Samedi, 13:00
Si je ne prends pas mon courage à deux mains pour émerger, je suis partie pour dormir jusqu’au soir. Je me traîne à la cuisine pour faire chauffer de l’eau. Plus on se fait vieux, moins notre horloge biologique apprécie le décalage horaire. En tout cas, la mienne. En pleine révolution.
J’ouvre le frigo. Entre le miso et un yaourt périmé, j’y trouve un concombre de 2016, qui fait sacrément la gueule. Poubelle.
Je sors m’acheter un dorayaki* tout chaud en guise de petit-déjeuner. Et de déjeuner. C’est une toute petite boutique, qui ne paye pas de mine à première vue, du côté de la station Nakai. La vendeuse est souvent en arrière-boutique à parler avec le pâtissier.
– Hai, irrashaimase* !, crie-t-elle.
J’entends ses pas. Elle passe la tête à travers le rideau, tout sourire. Dans sa toute petite vitrine, des dizaines de douceurs appétissantes, des wagashi. Elle a un sourire chaleureux et ma présence semble particulièrement la mettre en joie. J’y passe de temps en temps, notamment pour acheter des cadeaux lorsque je suis invitée quelque part.
***
15:00 Je pars à l’aventure. Plus exactement à la découverte du nouvel appart’ d’une copine. Un demi million de yens pour emménager. Un demi. Je vous laisse à vos convertisseurs, et je pars bois de l’eau en sa compagnie. Parce que l’eau du robinet, c’est gratuit.
***
Dimanche, 3:00 (oui, du matin).
Eh bien, au moins, je ne me réveillerai pas à 4:04 comme tous les jours passés. Parce que je suis déjà debout. Enfin pas couchée. Enfin, vous me suivez.
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*Dorayaki: pâtisserie consistant en deux couches de pancake, enveloppant une garniture de pâte de haricot rouge. On peut découvrir le dorayaki avec le film Les délices de Tokyo, que je recommande chaudement.
*Irrashaimase: bienvenue, bonjour. Salut courtois de la part des vendeurs au Japon, auquel il n’est pas nécessaire de répondre.
*Wagashi: confiseries traditionnelles et délicates traditionnellement servies avec le thé. Pour les parisiens chanceux, allez voir rue Saint-Florentin!
Shinji
Ce film est génial! Pourtant, j’aime pas les films, je suis un dur à cuire, et j’ai failli verser ma petite larme quand j’ai regardé ce film dans l’avion. Ca m’a tué pour le reste du voyage, une vraie merveille. J’ai été faire un gros calin à ma grand mère dès mon arrivée.
tetoy
Ooooh la BO m’a donné envie de le regarder. Je vais essayer de matter ça vendredi soir =)
Merci ^^